Police perso : Cristiani Corsi: Église de Miomu : l'affaire Kordek
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vendredi 22 août 2014

Église de Miomu : l'affaire Kordek

Le curé polonais de la paroisse de Santa Maria di Lota a récemment refusé que son église serve de salle de concert pour un groupe corse de chant profane. Une mécanique de remue ménage médiatique s'est instantanément mise en branle : "Un curé polonais refuse les chants corses dans sa paroisse",  titre le corse matin du 14 août 2014. Nous assistons là à un cas classique de manipulation de l'information, par le biais de ce titre déjà, qui déforme profondément la vérité, vérité qu'il nous a semblé important de rétablir.
Le père Joseph Kordek, présenté au passage comme un anti-culture corse notoire, ne refuse pas que ses paroissiens pratiquent la paghjella sur la place du village ou au café, il ne refuse pas non plus que des chants sacrés soient interprétés dans l'église, il refuse qu'un concert se déroule dans l'enceinte de son église, qui est un lieu sacré.


Or, bien que cela soit un fait oublié de bon nombre de chrétiens, il est de rigueur de n'interpréter, dans une église, qui est un lieu sacré, que des chants qui ont trait au sacré ; et ce dans un esprit de prière et de respect dû à la forme particulière que prend l'espace physique à l'intérieur de l'église. "Templum domini est templum domini", rappelait Jean XXIII, en demandant aux fidèles de respecter l'espace sacré et de ne pas applaudir dans les églises. Les applaudissements sont de plus en plus fréquents dans nos églises, doivent ils devenir une norme ? Qui n'a pas été choqué du manque de solennité provoqué par les tonnerres d'applaudissements de plus en plus entendus lors de baptêmes, mariages ?
Si il y a possibilité de concert dans une église paroissiale, elle doit être réservée aux chants sacrés, dans un esprit de recueillement, et bien entendu en bannissant toute forme d'applaudissement. Le chant profane, destiné à l'espace profane (pourtant bien plus important en surface que l'espace sacré), ne peut en aucun cas être approprié dans un lieu saint.
C'est là que le bât blesse : une pratique devenue courante, celle de transformer nos églises en vulgaires salles de concert à l'acoustique remarquable, sert apparemment de jurisprudence. Comme si la société, pourtant si prompte à dissocier les espaces, ne faisait aucune différence entre l'espace public laïc et l'intérieur d'une église.
Tout le monde reconnaît pourtant, dans la vie de tous les jours, les divisions de l'espace, et leurs différentes conventions : école, hôpitaux, cimetières, mairies... Qui aurait à l'idée de faire de mauvaises blagues à haute voix dans les couloirs d'un hôpital ? Ou de faire jouer des enfants dans le hall d'une mairie ? D'interpréter un morceau de Jimi Hendrix dans un cimetière ? De bronzer dans une salle de classe ?
Ces divisions de l'espace sont reconnues de tous. Il s'agit là, volontairement , de divisions républicaines, et généralement respectées. Quant à cet espace sacré, celui de l'Eglise, il semble être possible de ne plus en tenir compte.
C'est là que nous en venons à la réaction des élus.
Bien entendu, les élus de gauche (ou droite aux valeurs gauchisantes) de la république française maçonnique s'insurgent. Quoi de plus naturel ? Fervents défenseurs de la séparation des Églises et de l'Etat, des lois sur la laïcité, de la société et de la culture française, il deviennent pour l'occasion les hérauts de la culture corse et les gardiens de l'espace sacré. Quoi de plus illégitime ? Après avoir défendu la culture française, vomi le chant polyphonique corse, détesté les églises et la religion, est il possible de réclamer une église, qui plus est pour promouvoir la culture corse ? Le père Kordek n'aimerait pas la culture corse ? Aucun signe ne le prouve. Par contre, le comportement des trente dernières années de ces élus républicains est la preuve inéluctable que eux, n'aiment pas la culture corse, qui, est il utile de préciser, est catholique par essence.
Mais voyons quelques points de l'argumentation de Guy Armanet :
"Ce prêtre bafoue nos traditions[...] il ne veut rien comprendre à notre culture"
Jamais il n'a été traditionnel de jouer de la musique profane dans les églises en Corse. Nous mettons au défi n'importe quel historien de prouver une tradition de concert musicaux dans nos églises. La culture corse se résumerait à ça ?
"-
C'est inadmissible. Il y a une violence terrible dans ses actes et ses prises de position. Il faut qu'il sache que nous allons demander, avec Jacky Padovani, son départ.[...] À compter de ce jour, les groupes polyphoniques seront désormais les bienvenus dans les églises de Santa Maria di Lota. Nous nous passerons de l'avis du Père Kordek[...]"
Voilà des propos pour le moins risibles. En exerçant son droit légitime à régir son eglise, le prêtre ferait preuve de plus de violence qu'un élu faisant une telle déclaration ? Pourquoi Monsieur le maire ne met-il pas à disposition de ce groupe et de la culture en général un lieu public, comme la salle des fêtes, ou la place du village, lieux qui dépendent réellement de son autorité ?
"Les paghjelle font partie de notre culture et ont leur place dans nos édifices religieux."
Le maire de Santa Maria di lota se substitue ici à l'Eglise et fait cette fracassante déclaration. Il s'érige donc en juriste ecclésiastique pour l'occasion. Apparemment, Guy Armanet devrait avoir plus de crédibilité que le pape Jean XXIII ? La situation est ridiculement grotesque.
Cristiani Corsi tient à apporter son soutien au père Kordek dans cette affaire. Après ces quelques éclaircissements, ce sera certainement le cas des corses du mouvement national, qui ne se laisseront pas berner par l'appareil médiatique républico-maçonnique français.

CRISTIANI CORSI

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