Après le massacre perpétré au nom d’Allah à Paris hier
matin, il est utile selon nous de porter à l’attention des corses comment sont
traités les sujets de l’identité, de l’Islam, et de la vision de leur héritage
qu’on demande d’avoir aux jeunes insulaires dans le milieu scolaire. Nous
estimons que le monde enseignant dans son ensemble est solidaire et responsable
des agressions dont l’Europe est la cible.
En Corse, s'il y a bien deux domaines desquels on attend ces
rôles importants de transmetteurs et de narrateurs de l'identité, ce sont bien
la Langue et l'Histoire. L'Histoire de notre ile tout d'abord, mais aussi de
notre civilisation européenne, qui tend à s'oublier.
C'est ainsi que notre intérêt se porte sur le récit qu'a
fait un jeune insulaire, adolescent de 12 ans en classe de 5ème bilingue, de
certains discours survenus en cours de Corse et d'Histoire.
Durant un cours de Corse, le sujet des origines de la Testa
Mora est alors survenu. Le jeune garçon, ayant porté un intérêt précoce mais
considérable à la question s'empressa d'expliquer que l'attribution d'armoiries
à têtes de maures à la Corse et à la Sardaigne remontait au Moyen-Age, qu'on en
trouvait des références jusque dans des régions du nord de l'Europe à cette
époque.Il expliqua qu'en ces temps troublés, l'emblème symbolisait les têtes de
rois maures sur lesquels il fallut reprendre plusieurs territoires dévolus à la
Chrétienté durant la Reconquista espagnole. Il ajouta que les deux iles
n'avaient pas fait ce choix, mais qu'elles étaient désignées ainsi dès lors
dans les autres contrées. Comme chacun sait, en Corse, le choix du drapeau ne
se porta sur la Testa Mora que bien plus tard.
C'est alors qu'il fut surpris des dénégation de son
professeur (de langue et de culture Corse). Celui-ci, ne s'embarrassant pas, et
rejetant en bloc la version du jeune homme, se contenta d'expliquer qu'il
s'agissait d'un personnage Maure de premier ordre, et que celui-ci ayant rendu
de grands services à notre patrie, sa tête fut désignée dès cette époque comme
emblème de notre ile. Nous nous interrogeons ici sur le caractère fantasque, et
les intentions, d'une telle explication. Si toutefois le professeur se
reconnaissait, qu'il ne soit pas inquiet des conséquences de sa méprise, le
jeune homme n'en a rien gobé.
Mais l'autre fait, intervenu en cours d'Histoire celui-là,
est autrement plus inquiétant. Moins caractéristique d'une carence dans la
connaissance des faits, il est clairement partial et idéologiquement douteux.
Le programme d'Histoire du jeune homme, en classe de 5eme,
contient la période d'apparition et d'expansion de l'Islam. Chapitre du plus
grand intérêt, d'autant qu'il concerne une civilisation plus que millénaire, et
qui plus est différente de la notre, et que pour le coup nous nous enrichirions
de connaitre "afin de mieux l'appréhender". La professeur, mêlant
discours victimaire pour les uns (les peuples arabes) et culpabilisant pour les
autres (les européens), donna explicitement l'opinion selon laquelle, après des
siècles de terreur de la part des différents peuples européens, ces derniers
avaient une responsabilité collective quant à l'expansion sanglante et aux
velléités conquérantes de la jeune religion musulmane à l'époque. Et que de surcroit,
il n'était pas étonnant d'en constater des résurgences à l'époque
contemporaine, car les occidentaux sont, je cite "encore beaucoup trop
racistes, il ne faut donc pas s'étonner si il y a des têtes qui volent en
l'air". Nous ajouterons de manière très décomplexée qu'à la suite de tels
discours de la part de professeurs, il n'est pas étonnant que dans certaines
villes de Corse, des véhicules partent en fumée le soir de Noel. Ce dont il
faudrait s'inquiéter, c'est que de tels propos ne murissent dans la tête de
jeunes en mal de "leurs origines civilisationnelles", et que ceci
n'engendre quelques mises en pratiques à l'encontre de jeunes
"chrétiens" encore "beaucoup trop racistes". Donnant
licence par ces propos à toutes vélléités de Jihad en Occident, et à tout acte
terroriste, nous condamnons la récurrence de ce type de propos dans les milieux
éducatifs, qui devraient à l’inverse faire valoir tous les bienfaits dont a été
le berceau l’Occident Chrétien, et etre les transmetteurs du message d’Amour contenu
dans notre religion catholique, message totalement absent dans les autres
religions « abrahamiques ».
Ce qui nous interpelle d'autant plus, à l'écoute de telles
élucubrations rapportées par un jeune adolescent, et confirmées par ses
camarades de classe, c'est que ces derniers, à force de subir cette soupe
idéologique à mi-chemin entre la dhimitude et l'école de Francfort, n'en sont
toujours pas contaminés. Le jeune homme se laisse même aller à quelques
pronostics: "Je suis sûr que quand on va parler des croisades, ça sera
encore nous les méchants", en accompagnant son propos d'un sourire en
coin.
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce travail de sape
de l'identité, entamé par la gauche sociétale depuis les années 70, est propagé
dans les milieux scolaires depuis la même époque, et que la déconstruction de
l'identité, chez les jeunes corses, mais aussi chez tous les jeunes
occidentaux, est savamment provoquée par de tels discours, en continu, dans
toutes les disciplines, tout au long de la scolarité, par des idiots utiles
qui, dans l'éducation nationale, sont légion. En outre, comment etre surpris de
subir des agressions sur le sol européen meme, alors que nous abandonnons notre
propre religion, que nos frontières, menaces terroristes ou pas, restent
béantes, et que partant, nous nous constituons nous-mêmes et l’Europe comme
populations et territoire à prendre.
Nous pouvons être fiers, néanmoins, de pouvoir encore tomber
sur des jeunes qui, à force d'être confrontés à l'expropriation de leur
histoire, finissent par s'en instruire hors du champs scolaire, propice à ce
type de propagande.
Il devient urgent que, chacun de nous, avec ses moyens, se
fasse l'artisan d'un mouvement de réapropriation de notre propre narration, car
combien tombent naïvement dans le "story-telling" laïc et
immigrationniste, consistant à faire de nous autres, européens, les
responsables de tout le mal du monde, ce que nous ne sommes pas, mais qui, de
plus, ne devrait en aucun cas justifier le travestissement de notre histoire, et
la tenue de tels discours irrésponsables à des jeunes de 12 ans. Il serait de
surcroit intéressant de s'enquérir des effets psychologiques de cette
propagande, sur la construction de l'identité chez les jeunes.
Que la paix et nos
prières accompagnent les défunts et leurs familles.
I CRISTIANI CORSI .
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