LA RESISTANCE CATHOLIQUE CONTRE LE PURITANISME DE GAUCHE

    Sans pour autant avoir réussi à faire retirer les œuvres de Serrano au musée Fesch, la résistance minoritaire autour du collectif  PISS-CHRIST FORA aura confirmé sa détermination, et sa légitimité.
   C'était donc la troisième fois que le collectif se réunissait Place des Palmiers à Ajaccio, samedi 20 septembre. Pour ce dernier rendez-vous, les organisateurs du collectif ont organisé une procession, des prières et des chants en réparation. Ignorant les accusations d'extrémisme, chantage courant de la part des propagandistes libéraux-libertaires, mais efficace à en juger les soutiens en off et la faible présence physique des corses, la mobilisation a tout de meme confirmé son caractère de résistance à ce qu'il est convenu de désigner comme une énième méthode de désanctuarisation de la Corse. La diversité sociale qu'on a pu y constater suffit tout de meme à contredire l'idée de "milices paramilitaires", et confirme la volonté des insulaires de faire connaître leur désapprobation quant aux diverses formes prises par cette alliance malsaine des forces d'argent et du gauchisme sociétal qui ici comme ailleurs, se servent du faux-nez nommé "culture" pour coloniser les esprits en plus des territoires et des ressources. Ce sont là les véritables ennemis de toutes les identités, forces niveleuses des masses, qui cachent derrière leurs faux anticonformismes la vraie standardisation des consciences.
    Il faut donc considérer la tradition catholique, dans son contenu doctrinal,
comme un moyen de résistance contre ce puritanisme de gauche, autant que la langue contre l'acculturation de notre peuple. Plus encore, on pouvait voir samedi les membres de diverses confréries bonifaciennes et ajacciennes, dont les membres ont bien compris que perpétuer la tradition liturgique insulaire sans en défendre le fond, c'était prendre le risque de passer de l'intégrité traditionnelle vivante au folklore, comme l'abandon du foncier aux prédations financières et la ghettoisation de la langue et la culture, cela a un résultat : la réserve indienne.

   En outre, il faut bien le comprendre ainsi, ce n'est pas uniquement contre la seule œuvre montrant le Christ plongé dans de l'urine et du sang, qui fait l'objet de cette réaction, mais bel et bien l'entière production de Serrano. Elle représente cet art contemporain et cette fausse provocation publicitaire issus du discours soixanthuitard "jouissez sans entraves" qui, plus qu'une invitation aux plaisirs de la vie, est une véritable revendication de levée de tous les verrous moraux en rapport avec le sexe et le corps, des adultes comme des enfants, ce qui, dans une société assujettie au paradigme libéral, induit implicitement la marchandisation du corps, du sexe, et des valeurs. Des cartables "FUCK ME I'M FAMOUS" pour les écoliers, l'an passé en Suisse, à l'exposition des frères Chapman au musée MAXXI de Rome. Dans ces deux exemples, l'appréhension du corps de l'enfant "par derrière" est prégnante, la référence au sexe explicite, et, surprise, ils constituent tous deux des expressions pseudo-artistiques. L'un comme produit dérivé du marketing d'un DJ cosmopolite, l'autre, comme au musée Fesch d'Ajaccio, est sensé représenter une chance d'ouverture artistique pour les romains.

Jugez par vous memes:

Les responsables du marketing de David Guetta misent sur les écoliers, demandons au DJ si ses enfants ont porté ces cartables....

Comme dans les œuvres de Serrano, il faut voir dans celles des Chapman la création innocente, sans aucune volonté ni intention dévoyée.....




I CRISTIANI CORSI.