Police perso : Cristiani Corsi: Le Pen et les nôtres, la médaille a deux faces !
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lundi 12 mai 2014

Le Pen et les nôtres, la médaille a deux faces !










    "Je me sens moi même un peu propriétaire". C'est comme ça que Jean-Marie Le Pen se sent en Corse. Le statut de résident ? il ne voit pas pourquoi la Corse ferait l'objet d'une exception. Très bien, le fait est que non, la Corse n'appartient pas aux français, et que oui, dans sa revendication de souveraineté, la Corse a SURTOUT le devoir de dire ce qui est l'exception chez elle, et le statut de résident est d'ailleurs bien maigre. L'exception, c'est justement ce qui fait que nous ne sommes pas les autres. Sans pour autant renier notre paternité, l'organon médiéval européen, notre histoire ressemble d'ailleurs plus à celle des nombreuses cité-états italiennes du Moyen-Age et de la Renaissance qu'à celle de la Vendée, sans hostilité aucune. Il faudra aussi préciser qu'après avoir spolié la Corse de l'état qu'elle constitua, les français l'usurpèrent à l'Italie dans son projet d'échange Corse/Savoie(1831), irrédentisme avant la lettre direz-vous, nous aurions pu échapper à l'acculturation jacobine et laïciste qu'a menée la France post-révolutionnaire chez nous. En somme, impérialisme universaliste, vol, usurpation, voilà en substance le titre de propriété de la France sur la Corse.
    Comment c'est arrivé?
Très simple, après la défaite contre les troupes de Louis XV, nos nationaux, par sympathies idéologiques dues à l'époque, feront confiance aux chantres de la révolution française et des Lumières, et reviendrons vite de leurs illusions. Les Lumières c'est l'universalisme à leur sauce qu'il faut dispenser (imposer?) aux autres peuples, ce qui justifiera toutes les ingérences et les négations de l'autre dont fera preuve la France d'abord en Corse puis dans son empire colonial. C'est aussi cet impérialisme là qui amène aujourd'hui la démocratie à coups de bombardements sur les civils et d'Islam radical dans des pays qui n'ont rien demandé. Universalisme qui, comme les droits de l'homme déraciné, ne doit sa légitimité qu'en ne reconnaissant pas l'universalité de sa remise en question, c'est bien là un paradoxe.

      Voilà de manière concise l'armature idéologique de la présence française en Corse et sa légitimité "incontestable". Synthèse très concise, en effet, mais c'est plus ou moins ce que Mr. Le Pen sait déjà, donc de toutes façons....

     Le plus étourdissant, c'est le crédit que donnent nos compatriotes à ces mêmes idées des Lumières, et à leurs représentants. Nous revenions la semaine dernière sur le Racisme Anti-corses ET l'Anti-racisme institutionnel, mais il faudra redoubler d'éfforts d'explications à l'avenir sur les "grands idéaux" des Lumières, de la révolution française, bref, ceux de l'"Empire du Bien Universel et Unilatéral", à en croire de quels personnages se félicitent nos compatriotes d'essuyer les félicitations de la bataille de Ponte-Novu.

     Pour être clair, les grands révolutionnaires, et leurs idéaux, ne trouvèrent un intérêt à soutenir les nationaux corses que lorsqu'il s'agissait de nuire à Louis XV, et rien d'autres. Mais comme pour la soumission de nos compatriotes aux injonctions planetariennes des universalistes jacobins (Anti-racisme dévoyé et droit de l'hommisme à catogan), il faut bien constater que les positions que l'on peut voir ça et là sont celles de colonisés mentaux.

     Les jours précédents la commémoration du 8 Mai à Ponte-Novu, on pouvait lire à foison sur toutes les pages Facebook et d'autres médias les grandes phrases portant aux nues le courage qui fut celui de nos ancêtres lors de ce drame. De Voltaire à Mirabeau, en passant par Rousseau, ils les ont toutes épluchées et exhibées comme de médailles, ils ont presque aleté avant peut-être de lâcher un "merci bouana!". Tous les grands humanistes étaient à l'honneur !

  Voltaire ? Pour 99%, vous ignorez qu'il avait des intérêts considérables dans le commerce que faisait son cousin avec l'Armée française, à la même époque où il vantait notre courage. Fourrage pour les bêtes, vêtements, munitions...il serait pour le moins cocasse que certaines de ses fournitures aient contribué à notre défaites, mais ce qui compte, pas vrai, c'est que Voltaire ! vous vous rendez compte, ait vanté notre courage !
  Mirabeau ? Ah ! Oui, il dira que sa jeunesse fut "entachée" par sa participation à la bataille dans l'armée de Louis XV, et quand il le dira, c'est en faisant partie de ceux qui garderont la bride bien serrée, mais un grand homme ! Il nous a félicité, ne l'oublions pas ! Merci bouana !!

   Rousseau ? Oui, quand on vit en gigolo, on peut donner des leçons de justice.

   Par cynisme, ils nous vanterons, mais par idéologie, notre liberté ne pouvait être au programme. L'acculturation que nous avons subi au XIXe siècle, c'est avec les mêmes prétentions qu'elle se poursuit, bien qu'elles puissent diverger entre elles de nos jours. Il y en a des nostalgiques d'une France qui n'existe plus, comme Le Pen, mais jacobines et laïcistes tout de même !
Et puis les autres, celles qui savent qu'après avoir achevé les Etats-Nations, il reste des enclaves de particularités, d'authenticité, de traditions, comme la Corse, la Bretagne, le Pays Basque, la Sardaigne et bien d'autres en Europe, qui ne sont pas encore détruites par le multiculturalisme, le métissage, et le défaut d'identité, des communauté vivantes, ni atrophiées ni castrées...
 
Pour combien de temps encore face à ce même monstre à plusieurs visages, qui trouve des relais jusque dans nos "campagnes" ?


I CRISTIANI CORSI.
 

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