samedi 15 mars 2014
A TROP TENDRE LA JOUE...
Le plus difficile avec la remise en question du rapport identitaire à la religion, c'est qu'il n'y a rien à combattre hormis le néant.
Au fur et à mesure qu'un fils de cette TERRE murira, et qu'il relira l'Evangile, peu importe les mots qu'il y emploie, comprendra que OUI, c'est entre autres de là que nous vient cette manière d'être nous, ce mythe commun qui nous transporte depuis que nous existons.
Sans céder au relativisme, quel mot peut le décrire? Cette manière de voir l'autre, les choses qui nous entourent, notre personne, notre famille, ceux de notre village dont nous nous accommodons bien, que nous soyons d'accord ou pas avec eux, car à la fin il y a toujours plus important qui nous réunit.
OUI, nos ancêtres, paix à leurs âmes, ne se sont pas réveillés un matin dans un pagliaghju en disant: "Eccu, avà noí, i corsi, simu cusi...". Cette mentalité...
Dans ces remises en questions, il y a aussi celle de la forme cultuelle. La tradition religieuse, si elle n'est envisagée qu'en tant que perpétuation des formes ne se réduit-elle pas au simple folklore?
Mais si elle se voit plutôt comme le moment ou l'Homme se recueille, se trouve face au Seigneur, nu de tout artifice dont le gave la société actuelle, si elle place l'individu, dans une célébration collective, à sa place au sein de sa communauté charnelle et organique, n'y trouve-t-il pas là la réponse, le sens même de son existence parmi les siens?
Toujours dans ces remises en question, on retrouve l'accusation récurrente d'incitation à l'intolérance...Il y a des souillures pour lesquelles il ne faut pas se donner la peine de réagir. Il faut plutôt agir. Loin de penser faire l'unanimité, tant certaines contrevérités ont du succès, nous affirmerons encore une fois que c'est contre les communautés authentiques que l'intolérance est la plus virulente aujourd'hui et partant, qu'il y a bien un équilibre, voire plus encore, à rétablir, n'en déplaise.
Donc: Nous pensons bel et bien avoir un degré de conscience élevé en affirmant que les idées relativistes concernant la foi et l'identité privent les nôtres d'un constat pourtant évident, celui que les autres communautés existent, qu'elles pratiquent leurs cultes qui les préservent de toutes dilutions auxquelles incitent les idéologies les plus farouchement hostiles aux affirmations identitaires et souveraines des peuples, de leurs cultures et de leurs traditions!
Quant aux accusations de passéisme dont sont porteuses ces mêmes remises en questions, est-il besoin de rappeler que c'est dans son histoire et la transmission qui en découle qu'une communauté vivante, moderne et active trouve les clés de son avenir? Nous considérons comme hommes libres les gens à qui nous nous adressons, nos sources sont claires et consultables...
Il y a aussi le rôle fondamental des mythes fondateurs. Qu'ils soient scientifiquement authentifiables ou pas, ils sont les références, ils sont ceux à quoi un peuple qui a une identité réelle veut s'identifier au delà de tout suffrage. Les romains n'ont pas cherché d'extrait d'état civil lorsqu'ils ont entendu l'histoire du héros Enée.
Nous sommes, tous les corses, les destinataires du sens qu'ont donné à leur démarche les grands hommes qui sont issus de notre mère patrie, UGO COLONNA,VINCENTELLU, SAMBUCUCCIU, SAMPIERO, PASQUALE DE PAOLI et bien d'autres! Mais pas Voltaire, ni Mandela, ni De Gaulle, et encore moins les missionnaires de la LDH ou tout prêtre ouvrier culpabilisateur !
Et nous que faisons-nous? Nous, nous sommes de ceux qui ne veulent pas faire masse mais qui montrent, modestement ces signes d'appartenance, sans crier, sans parader, par des actes discrets et anodins envers notre environnement direct. Décomplexés, nous nous approprions un principe au départ scandaleux, celui de discrimination positive, pour privilégier, ou faire privilégier, par tous ces petits actes, LES NOTRES, au quotidien, sans oublier pour autant qu'un homme quel qu'il soit reste un homme. Nous sommes de ceux qui se sentent plus touchés par le documentaire AIUTU! que par Lampedusa, de ceux qui pensent que chacun fait ce qu'il veut dans son lit mais qu'un enfant résulte de la plus belle manifestation de l'ordre naturel, soumis au Seigneur, d'un homme et d'une femme.
De plus en plus suivis, le seul mot d'ordre que nous ayons à répandre au sein de notre communauté de vécu est AIMEZ VOUS LES UNS LES AUTRES, ET SURTOUT, AIMEZ
LES VOTRES!!
(à ne pas nous écouter, les Indiens d'Amérique y ont laissé des plumes!)
Ci dessus, un prêtre orthodoxe ukrainien. Il n'y avait certainement pas que des prétendants au paradis du coté des contestataires de la place Maidan, il a tendu l'autre joue et fait acte d'amour envers les siens. Oghje, in Corsica, quantu sò cume ellu ?
I CRISTIANI CORSI
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